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Comme dans tout pays, la culture de la République Dominicaine est un monde à part entière. Et si nous devions la résumer par quelques mots clés, ce serait : la joie de vivre, la familiarité, le merengue et la bachata, le métissage et la tolérance.     

L’essentiel à savoir sur la culture de la République Dominicaine et ses traditions

Traits de la culture dominicaine

Nous avons essayé dans cet article de réunir les plus grands traits de la culture dominicaine. Vous trouverez des parties très conventionnelles, comme un résumé de l’histoire du pays, de la gastronomie ou encore de la musique. Ces thèmes ne sont volontairement pas développés car d’autres pages du site traitent des sujets en profondeur. Vous les trouverez d’ailleurs en lien dans les paragraphes concernés, les curieux n’auront qu’un simple clic à faire pour en savoir plus

L’art de vivre à la dominicaine

Vous trouverez aussi et surtout dans la seconde partie de l’article ce qui caractérise le quotidien des dominicains et leur façon de vivre. Nous avons jugé pertinent de préciser et mentionner ces habitudes de vie dominicaine, qui pour nous reflètent davantage la République Dominicaine à ce jour. Par exemple, si l’on parle cuisine, vous pourrez lire dans le paragraphe dédié à la gastronomie que Los Tres Golpes est le petit déj’ traditionnel du pays. C’est vrai. Mais dans la vraie vie de tous les jours, les dominicains prennent un café allongé accompagné d’une empanada à emporter ou d’un œuf avec du pain. C’est un peu ça que nous avons essayé de transmettre. 

La culture de la République Dominicaine en bref

Pour les lecteurs qui ne veulent qu’un bref aperçu, nous avons concentré ci-dessous l’essentiel à savoir sur la culture de la République Dominicaine : 

  • Histoire : ancienne colonie espagnole qui a gagné son indépendance en en 1844 et qui libérée du joug colonialiste, a connu une dictature de 1930 à 1961. Pays démocratique depuis 61.
  • Langue : espagnol d’Amérique latine (quelques différences avec le Castellano)
  • Population : métissée aux origines espagnoles, africaines et taïnas (les indigènes de l’île). 111,12 millions d’habitants. 
  • Religion : chrétienne, et catholique majoritaire (57%) et évangélique (25%).
  • Gastronomie : issue du mélange des cultures des ethnies de l’île. Les deux plats typiques : la Bandera dominicana et le Sancocho.
  • Boisson : les jus de fruits, la bière Presidente (Pilsaner) et le rhum (Barcelo et Brugas sont les plus connus).
  • Musique : Perico Ripiao, Merengue, Bachata et Mangulina pour la danse traditionnelle folklorique.
  • Sport : Baseball, la Liga de Béisbol Profesional de la República Dominicana (LIDOM) compte 6 équipes. Le vivier du baseball dominicain se situe à San Pedro de Macoris.
  • Influence étasunienne : influences dans la musique, la mode, le langage et à la télévision.
  •  Culture patriarcale dominante : l’homme est considéré comme le pilier de la famille, pas mal de comportements machistes.
  • Traits de caractère dominants : allègre et familier 

N’hésitez pas à utiliser le chapitrage ci-dessous pour consulter les sections qui vous intéressent le plus. 

Contexte historique de la culture de la République Dominicaine

Pour comprendre la culture dominicaine, il est d’abord nécessaire de comprendre son histoire. Sans rentrer dans les détails de toute l’histoire de la République Dominicaine, nous vous proposons une vue d’ensemble. Depuis ses origines à aujourd’hui, soit depuis l’époque précoloniale à la démocratie, nous pouvons diviser l’histoire en 6 grandes périodes

  1. La période pré-colonisation de -800 avant J-C à 1492
  2. La colonisation par les espagnols de 1492 à 1793
  3. La fin de la colonisation de 1793 à 1844 
  4. L’indépendance de la République Dominicaine de 1844 à 1930 
  5. La dictature de Trujillo de 1930 à 1961 
  6. Le retour à la démocratie de 1961 à 2023

La période pré-colonisation de -800 avant J-C à 1492

Village d'indigène sur l'île de la Hispaniola

Village Taïnos sur l’île de Quisqueya

Avant l’arrivée des colons, l’île s’appelle Quisqueya. Elle ne fait qu’une avec Haïti qui se trouve dans la partie occidentale. L’île est alors habitée par un peuple indigène qui vit en communauté, les Taïnos. Ils disposent d’une organisation sociétale, de croyances, ainsi que d’une économie qui repose sur le troc. 

A l’époque, on estime la population des Taïnos entre 200 et 300 000. 

La colonisation par les espagnols de 1492 à 1793

Christophe Colomb arrive dans les Amérique avec son équipage et ses caravelles

Dioscoro Puebla 1862 – Coleccion Museo del Prado

Le 5 décembre 1492, Christophe Colomb débarque sur l’île avec ses trois caravelles. Et c’est grosso modo le début de la fin des Taïnos. Dès son arrivée, le navigateur baptise l’île La Hispaniola. Quelques semaines plus tard, les premiers affrontements ont lieu avec les autochtones. Puis Colomb repart en Espagne, et revient avec tout le nécessaire, hommes compris, pour coloniser l’île en vue de chercher de l’or et d’exploiter les ressources. Les Taïnos sont rendus à l’esclavage et les villes la Isabela (Puerto Plata) et la Nueva Isabela (Saint Domingue) sortent de terre.

En moins de 30 ans, la population Taïna est réduite à quelque 12 000 individus. Commence alors le trafic d’esclaves Noirs pour extraire de l’or et subvenir aux besoins de la colonie.  

La fin de la colonisation de 1793 à 1844 

Juan Pablo Duarte et sa société secrète La Trinitaria

La Trinitaria avec Juan Pablo Duarte au milieu – Wikipédia

L’île Hispaniola est ensuite délaissée pour d’autres terres plus riches en or. Sans présence militaire digne de ce nom, l’île devient la proie des pirates. Elle est ensuite cédée à la France par l’Espagne mais redevient espagnole peu de temps après. Plusieurs tentatives d’indépendance échouent. El la Hispaniola passe même sous la tutelle d’Haïti durant un temps. 

Mais grâce à Juan Pablo Duarte et sa société La Trinitaria, l’île Hispaniola s’émancipe du joug colonialiste et devient la République Dominicaine en 1844. 

L’indépendance de la République Dominicaine de 1844 à 1930 

L'impérialisme américain en une image où un homme marche dans les caraïbesLa République Dominicaine connaît des soubresauts politiques et la succession de plusieurs gouvernements. Elle passe même de nouveau sous le statut de colonie espagnole. S’en suit la résistance du peuple, puis l’arrivée au pouvoir de Ulysse Heureaux qui instaure une dictature pendant 10 ans. Assassiné en 1899, des gouvernement se succèdent. Toujours endettée, Ramon Caceres cède l’administration de la République Dominicaine aux Etats-Unis. Mais le président américain Warren G. Harding met fin à l’occupation. Et en 1924, une élection présidentielle est organisée. 

Horacio Vásquez est alors élu président. Les Etats-Unis quittent le pays, puis Vásquez est renversé par Trujillo après 6 ans de gouvernance. 

La dictature de Trujillo de 1930 à 1961 

Trujillo le dictateur de République Dominicaine

Rafael Leónidas Trujillo Molina, 1922. Local press

Avec l’arrivée au pouvoir de Trujillo, la République Dominicaine va connaître ses heures les plus sombres. Trujillo instaure une dictature pendant 31 ans, un vrai régime de terreur. Il condamne, emprisonne, torture et tue toute personne ou tout mouvement contestatair. Toute la République Dominicaine est corrompue, et Trujillo devient l’homme le plus riche du pays. Les prolétaires sont exploités comme jamais, et il instaure des camps de travail forcé. Il organise même le massacre de 20 000 haïtiens. Le début de sa fin sonne quand il fait massacrer par ses barbouzes les sœurs Mirabal.

L’assassinat des sœurs Mirabal sonne la chute du dictateur. Trujillo est assassiné le 30 mai 1961. 

Le retour à la démocratie de 1961 à 2023

Le présidente de République Dominicaine, portrait de Abinader en 2022

Le Président Dominicain Luis Abinader en 2022 – Casa Rosada (Argentina Presidency of the Nation)

Dès la mort du dictateur, les dominicains luttent contre toute rémanence de la dictature. Va s’en suivre une période d’instabilité politique, un régime de terreur par Balager (main droite du feu dictateur) et Ramfi Trujillo (le fils du dictateur). Après la fuite de Ramfi, Juan Bosh du Parti Révolutionnaire est élu président. Mais sa gouvernance ne dure guère, et il est victime d’un coup d’État. Les Etats-Unis s’en mêlent, et l’Organisation des Etats Américains (OEA) occupe le pays pendant un an de peur d’une révolte communiste. 

Des élections sont organisées en 1966, et Balager arrive et reste au pouvoir pendant 10 ans. La corruption demeure, à l’instar des assassinats politiques. Et en 1978, Guzmán lui succède pour 4 ans. Mais Balager revient au pouvoir pour 10 ans avec une politique identique à celle de ses premiers mandats. D’autres présidents lui succéderont. En 1996, Leonel Antonio Fernández Reyna est élu président. La République Dominicaine connaît alors des investissements étranger et une croissance macro-économique. 2000, c’est au tour de Mejía. Ce dernier se lance dans des réformes économiques et sociales. Puis Fernandez le remplace en 2004 et jusqu’en 2012. Il restaure la stabilité économique. Medina prend sa succession pour 8 ans et continue le développement des programmes sociaux et l’éducation tout en luttant contre la corruption. Corruption qui finalement ne disparaît pas, et exaspère les dominicains.

2020, Abinader, du Parti révolutionnaire moderne (PRM), est élu président. Le pays connaît la pandémie du Covid, un ralentissement économique, une inflation et une hausse de l’émigration vénézuélienne. 

> En savoir plus et lire l’article : « République Dominicaine : toute l’histoire depuis la colonisation »

Population de la République Dominicaine 

Un pays issu du mélange des cultures

Au vu de l’histoire de la République Dominicaine, le peuple dominicain est issu d’un métissage dominant d’espagnols et d’africains. Espagnol puisque l’île a été colonisée dès 1492. Africain de par l’esclavage que les colons avaient instaurées pour piller les ressources de l’île. On compte 112,12 millions d’habitants en 2021 pour une densité moyenne de 228 habitants au km². 

L’immigration d’aujourd’hui

Aujourd’hui, le pays connaît principalement une immigration venant du pays voisin. Haïti étant le pays frontalier et d’une extrême pauvreté, les haïtiens viennent chercher une vie meilleure en terre dominicaine. Ils travaillent principalement dans la construction et dans l’hôtellerie.    

On retrouve également une immigration plus qualifiée venant d’autres pays comme le Mexique, l’Espagne, l’Italie, le Canada, la France et les Etats-Unis. La plupart vit à Punta Cana, véritable locomotive économique du pays grâce au tourisme. La majorité occupe des postes de direction dans l’hôtellerie. Beaucoup de français vivent dans la péninsule de Samana, à Las Terrenas ou encore à Las Galeras.

Depuis la crise économique qui sévit au Venezuela, de nombreux vénézuéliens viennent tenter leur chance en République Dominicaine. 

La religion en République Dominicaine

Cathédrale de Saint Domingue en République Dominicaine

Cathédrale de Santo Domingo en République Dominicaine

La République Dominicaine est à grande majorité chrétienne et catholique. L’Eglise a une part importante dans toute la culture, et même dans la politique où elle influe sur les décisions sociétales. 

On retrouve également d’autres courants chrétiens et d’autres religions dans le pays. Mentionnons les Évangélistes qui représentent 25 % des confessions, et qui sont juste derrière les Catholiques qui en représentent 57 %. Mais aussi Les Adventistes du Septième jour, les Témoins de Jéhovah, les Baptistes et Mormons, quelques Juifs (quelques centaines), et Musulmans. Le Vaudou également représenté mais non reconnu officiellement par les autorités. 

L’Eglise influence fortement les mœurs. A titre d’exemple, la vie de couple en n’étant pas mariée est peu commune en République Dominicaine. Généralement, les enfants quittent le foyer parental et emménagent que lorsqu’ils se marient. Aussi, l’avortement est interdit et puni d’emprisonnement. 

> En savoir plus et lire l’article : « Religion de République Dominicaine, croyances et superstitions »

Culture de République Dominicaine : la gastronomie 

La cuisine dominicaine est un mélange de culture taïna, espagnole et africaine 

La gastronomie est elle aussi issue du mélange des cultures. On retrouve donc dans la cuisine des racines Taïnas, le peuple indigène de l’ile, une influence importée par les colons, et aussi une par l’Afrique due à l’esclavage des Noirs. Les plats sont élaborés essentiellement à partir de légumes et de viande. On retrouve principalement le Yucca (manioc), les abichuelas (haricots rouges), le riz blanc (arroz blanco), les tostones (plantain frit), la carne de res (viande bovine), le poulet (frit ou mijoté, pollo frito o guisado), les chicharones (cochon frit dans le saindoux)

Quelques plats traditionnels dominicains

Petit déjeuner dominicain traditionnel

Los Tres Golpes – Le petit déjeuner traditionnel de République Dominicaine

Pour ne mentionner que quelques plats traditionnels, citons le Sancocho, le plat le plus populaire de République Dominicaine, bouillon composé de viande. Los Tres Golpes, qui est le petit déjeuner traditionnel des dominicains composé de Mangú, de salami, fromage frit et d’un œuf sur le plat. Les Tostones sont aussi un incontournable (plantain frit), tout comme le Mofongo (composé de bananes plantains frites mélangées avec du Chicharron) et le Mangú qui est composé de plantains verts écrasés, et il est généralement servis avec des oignons rouges sautés. 

Sans oublier la Bandera dominicana, composé d’haricots rouges, de riz blanc, et de viande. Connu sous le nom de la “comida”, c’est le repas du midi national dominicain.

> En savoir plus et lire l’article : « République Dominicaine : cuisine, plats typiques et gastronomie »

Fruits et jus de fruits de République Dominicaine 

Eau de coco en République Dominicaine

Jus de coco

Les jus de fruit font partie du quotidien des dominicains et l’on retrouve partout des Juguerias, chiringuito où l’on fait des jus de fruit. Les jus de fruit peuvent être naturels, dans le sens où l’on n’ajoute rien si ce n’est des glaçons. Ou coupés avec du lait normal ou du lait concentré, dans ce cas ce sont des batidos. Parmi les jus de fruit et batidos qui ont le plus de succès citons el batido de mango (mangue), el jugo de chinola (fruit de la passion), jugo de lechoza (papaye), le Morir soñando qui est un mélange de jus d’orange et de lait, el batido de banana (milk shake de bananes), jugo de avena con lemon (avoine avec citron), la maracuyá… 

Les fruits sont consommés au petit déjeuner, comme dessert ou tout simplement comme en-cas dans le courant de la journée. Les fruits s’achètent le plus souvent dans la rue aux fruteros. 

Les comedores : les petits restos ouvriers dominicains

Le comedor est le petit restaurant où mangent le midi les dominicains de classe moyenne  qui ne déjeunent pas sur leur lieu de travail ou à la maison. On y sert de la cuisine typique et traditionnelle. La célèbre Bandera domincana, du poulet frit avec des frites, des tostones… et le tout pour à peu près 200 pesos. 

Selon le comedor, on mange en extérieur en terrasse ou en intérieur dans une salle pourvue de ventilateurs.   

La musique en République Dominicaine

La Rép’ Dom’ sur fond quotidien de Merengue, bachata et reggaeton 

Des musiciens dans les rues de Santo Domingo

Des musiciens dans le centre de Santo Domingo

La musique est omniprésente dans le pays. Perico Ripiao, Merengue, Bachata et Reggaeton s’écoutent à toute heure et partout. Dans les rues, les bus, les Colmado (épiceries), chez le coiffeur, dans les salles de sport et jusque dans les stations services. Il n’est pas rare de voir un pompiste avec une petite vocina (petite enceinte Bluetooth) posée sur la pompe à essence, en train d’écouter de la musique et danser en attendant le client. 

Parmi les danses folkloriques, citons  également la mangulina (danse traditionnelle) et le carabiné (un ancêtre du merengue).

> En savoir plus et lire l’article : « Musique de République Dominicaine et danse caribéenne »

Le rythme dans la peau

Juan Luis Guerra

Juan Luis Guerra

En journée, et surtout en fin d’après-midi et le soir, les dominicains sortent facilement une enceinte sur le trottoir pour écouter de la musique et boire un coup avec le voisinage ou des amis. Les colmados montent le son, les juguería (vendeurs de jus de fruit), les bars et tout chiringuito (bar de plage) qui se respecte. 

Les week-end, les dominicains se retrouvent pour faire la fête, pour boire un coup et pour danser. Dans l’arrière pays, ce sont le plus souvent les colmados qui assurent l’ambiance. Alors que dans les grandes villes et sur la côte de Punta Cana, c’est principalement dans les bars que les dominicains se retrouvent. 

Les dominicains ont le rythme dans la peau, s’il y a de la musique, ils se dandinent. Un terme purement dominicain est employé pour désigner un lieu ambiancé : el teteo. S’il y a teteo, il y a de l’ambiance et l’occasion de boire une bière Presidente bien fraîche. 

La proximité et l’influence des Etats-Unis dans la culture dominicaine

Des coutumes américaines chez les dominicains

El Dominican York

Avec la proximité des Etats-Unis, la République Dominicaine connaît une certaine influence américaine. Par exemple, beaucoup de dominicains issus de condition modeste migrent vers les Etats-Unis pour trouver du travail. Les jeunes parents qui partent chercher du travail laissent leurs enfants aux grands-parents. Les dollars gagnés sont alors envoyés à la famille pour nourrir les enfants.

On appelle Dominican York, les dominicains qui vivent à New York. Mais pas tous les dominicains, uniquement les fanfarons. Le cliché typique du Dominican York de passage à Santo Domingo porte une casquette Yankee, des chaînes en toc autour du cou, des Jordan’s aux pieds et un jean large. Quand il revient au patio (au pays), il convertit tout en Dollars et fait systématiquement référence aux Etats-Unis. 

Le Baby shower et le Gender Reveal en République Dominicaine

Le Baby Shower y est également très répandu, à l’instar du Gender Reveal (la révélation du sexe de l’enfant). Et les deux événements se fêtent en grand, avec ballons, confettis, champagne, belles robes et talons hauts. 

Dans les classes intermédiaires et aisés, les familles vont à Disneyland jusqu’à une fois l’année. 

Le Baseball est le sport favori des dominicains 

Le Base ball est également le sport favori de la République Dominicaine. Celui-ci a été introduit par les marins américains fin XIXème siècle. Le sport a pris racine à San Pedro de Macoris où sont formés les plus grands champions.  Ne doutez pas une minute que le Super Bowl à son public dominicain, et qu’il ne manque pas de supporter la Liga Dominicana dans les matchs.  

Série, télévision et cinéma en anglais américain

Dans les nouvelles générations de la capitale et des grandes villes, beaucoup d’anglicismes composent le langage dominicain. A noter que toutes les chaînes télévisées américaines sont diffusées, et que la musique internationale est exportée. Les séries Netflix, OCS et d’autres plateformes sont regardées en VO (voix originale) tout comme les films au cinéma sont systématiquement projetés en VO et en doublage espagnol. 

Il est commun pour les classes intermédiaires de passer quelques jours de vacances à Los Angeles, à Miami ou à New York. La proximité des Etats-Unis et les offres des compagnies aériennes facilitant le voyage. 

En termes de tourisme, les américains sont les premiers à venir se faire bronzer sur les plages de Punta Cana. Et ces derniers sont les premiers à se plaindre pour un oui ou pour un non et à demander une ristourne parce qu’il a plu ou parce qu’une fourmi s’est aventurée sur le balcon.

République Dominicaine : la famille et la culture patriarcale dominante

Le machisme est encore ancré dans le pays

La République Dominicaine repose sur une culture patriarcale profondément ancrée. Le machisme est très présent, et le pays compte un nombre élevé de féminicides commis par des maris jaloux, machos et violents. Beaucoup de dominicains ont également deux familles dont la seconde est non officielle dans le sens “double-vie”. L’infidélité de la part des hommes est monnaie courante, et il n’est pas rare pour une dominicaine de se faire aborder dans la rue. 

Le sens de la famille dominicain

Parallèlement et paradoxalement, la famille est sacrée en République Dominicaine, et les dominicains en ont un sens très développé. Les enfants aident les parents dès lors qu’ils sont adultes, et le système social de prise en charge par l’État n’existant pas, l’entraide familiale prend le relais. 

La grande majorité des enfants se fait responsable des parents, ne voyant là qu’un juste retour en contrepartie du dévouement qu’ils ont reçu de leur part lorsqu’ils étaient enfants. 

La vie de couple et le mariage en République Dominicaine

Comme écrit plus haut également, les dominicain-es vivent dans le foyer parental jusqu’au mariage. Ils ne vivent pas en couple (ou très peu) à l’européenne où par exemple à 25 ans les jeunes ont des vies maritales. Les fiançailles font partie de la tradition également, et les mariages se célèbrent en grande pompe. Personne ne s’avise à assister à un mariage en jean’s en mode décontracté. Le mariage, en République Dominicaine, c’est pour les hommes costume trois pièces, nœud papillon ou cravate et chaussures qui brillent. 

Pour les femmes, c’est un après-midi maquillage entre copines en sirotant des cocktails, puis c’est robe de gala, paillettes et talons aiguilles. 

Le caractère dominicain : le soleil caribéen dans le cœur 

Le caractère dominicain est l’un des grands traits distinctifs du pays et des plus nobles. En quelques mots, le dominicain est allègre, il est toujours ou presque de bonne humeur. Il est capable de blaguer de tout, et il est théâtral dans sa manière de s’exprimer.

Le dominicain est épicurien, grégaire, familier, il aime danser et s’amuser et valorise l’instant présent. Il a le sens de la famille, un côté conservateur et il est hospitalier.  Plutôt relax dans sa manière d’être et d’aborder la vie et les problèmes, il lui en faut beaucoup pour s’inquiéter. Pas du tout dramatique, il est rarement violent et plutôt amical, bienveillant et émotif. 

Ces traits sont bien évidemment des généralités, tous les dominicains ne répondent pas à cette description. Au même titre que tous les français ne sont pas râleurs et addicts au fromage et au pain.  

Les standards de beauté dominicains 

Le culte de la beauté est très présent en République Dominicaine

S’il n’est pas rare dans nos pays européens que la gent féminine arbore fièrement des jambes et des aisselles poilues en contestation au patriarcat et aux clichés genrés, oubliez tout de suite ça en République Dominicaine. Les dominicaines aiment se faire belles et les dominicains aiment se beaux. Et ce quelle que soit leur orientation sexuelle, leur tendance politique, leur philosophie, leur position sur le patriarcat et leur identification à un genre. 

Les dominicaines et dominicains soignent leur esthétique

Quant aux critères de beauté, on est sur du classique stéréotype des genres : bien habillé, bien maquillé, bien parfumé, bien coiffé, et les ongles bien limés. A savoir que pour ces derniers, de nombreux dominicains sont aussi clients des salons. Que ce soit pour les ongles des mains ou des pieds. Et dans les salons, comme à peu près partout en République Dominicaine, il est possible de siroter un cocktail ou de boire une bière pendant que la manucure vous lime les ongles, que le barbier vous taille la barbe ou que le coiffeur vous coupe les cheveux. 

En bref, le dominicain est soigné, et la dominicaine est coquette. Et s‘il est prévu de sortir le samedi dans un bar de nuit, les dominicains enfilent des mocassins et les dominicaines des talons aiguilles. Les seuls que vous voyez avec des tongs en plastique dans un bar de nuit pour classe moyenne sont les expatriés et les touristes. 

Il est fréquent de voir des dominicaines dans la rue avec un tubi, un bonnet qu’elles utilisent pour se protéger les cheveux récemment lissés. 

La chirurgie esthétique en République Dominicaine

Aussi, le recours à la chirurgie esthétique est plus commun qu’en France mais il n’atteint pas les proportions que l’on peut observer au Nicaragua ou au Brésil. Il est commun pour la classe moyenne haute et la classe haute de se faire injecter un peu de Botox pour atténuer les rides, de se faire liposucer ou de se faire refaire les seins.

Culture dominicaine : le sens de la fête

Le Drink dominicano

Un Drink, initialement, était simplement un débit de boissons où l’on pouvait acheter de l’alcool à emporter et/ou s’asseoir un moment le temps de boire sa bière avant qu’elle ne se réchauffe. Aujourd’hui, les Drinks sont devenus de vrais bars qui ferment aux aurores et où les dominicains font la fête toute la nuit. On y retrouve principalement la classe moyenne et la classe moyenne basse. La classe moyenne haute ne fréquente pas les Drinks mais les bars franchisés où un code vestimentaire est imposé à l’entrée, et les restaurants et les discos. 

Faire la fête sur un bateau

Typique de la classe moyenne haute et de la classe haute, le principe consiste à louer un bateau à plusieurs pour la journée ou demi-journée et d’y faire la fête en naviguant sur le Caraïbe en faisant des haltes pour se baigner. Évidemment, on prend le soin de remplir les glacières de bière, de rhum et de toute boisson qui désinhibe. Le package inclut una vocina (enceinte Bluetooth) à faire trembler la coque du bateau et un capitaine qui conduit l’équipage à des piscines naturelles (endroits où la mer est peu profonde et où l’on peut se baigner en toute sécurité). 

El teteo dominicano : l’art de mettre l’ambiance

El teteo dominicano pourrait se traduire par lieu ambiancé où l’on boit et l’on danse. Ce n’est pas tant l’endroit qui importe mais l’ambiance qu’on y trouve. Que ce soit dans la rue, dans un Drink, sur la plage, un bateau ou dans un Colmado ou un bar de nuit, s’il y a alcool et musique hay teteo.

La Discoteca : la discothèque dominicaine 

Comme partout dans le monde, les noctambules festifs de République Dominicaine se réunissent en discothèque jusqu’à l’aurore pour danser et boire de la bière et du rhum. Parmi les bières, citons l’incontournable Presidente, et sa petite sœur meilleure marché la Bohemia. Ces deux bières sont brassées en République Dominicaine. Mentionnons également la Modelo, une bière mexicaine très commune en Rép’ Dom. Quant au rhum, il se boit le plus souvent en cocktail comme Cuba libre (rhum avec Coca Cola) ou comme Santo libre (rhum avec Seven Up). 

Le delivery ou livré à domicile : aspects de la culture de la République Dominicaine au quotidien

En Rép’ Dominicaine, il est commun de se faire livrer à domicile à peu près tout et n’importe quoi, et à n’importe quel moment de la journée sous réserve que l’on soit dans les horaires d’ouverture du magasin. En gros, la pharmacie peut vous livrer des aspirines, le colmado (épicerie) un œuf et un litre de lait, le glacier du coin un sorbet à la mangue (Helados Bon le plus souvent), et le restaurant un repas complet. Pour passer commande, soit on téléphone, soit on envoie un Whatsapp. On paye à la livraison en espèce et on laisse una propina (un pourboire) surtout si le colmadero (l’employé chargé du delivery du colmado) vous livre une bonbonne de 20 litres d’eau. 

Tous les dominicains ont dans leurs contacts Whatsapp le colmadero du coin. 

La notion de service en République Dominicaine

Par service, nous entendons le service donné à la personne. Vous trouverez ci-dessous toute une série d’exemples de services et de métiers qui participent au quotidien des dominicains :  

  • El lava carro ou Car wash : en République Dominicaine, on ne lave pas et on ne passe pas l’aspirateur dans sa voiture le week-end. On la laisse dans un Lava carro ou Car wash et pour 250 pesos, on la retrouve impeccable une heure après.
  • La Trabajadora del hogar : il est très commun d’avoir une femme de ménage en République Dominicaine car les tarifs appliqués ne sont pas “si” prohibitifs. Appelée Trabajadora del hogar (travailleuse de maison), c’est un poste occupé essentiellement par les femmes. 
  • El empaquador : en traduction littéral, “celui qui met en paquet”. Lorsque vous faites les courses dans un supermarché (Iberia, Jumbo, El Nacional…), un assistant du caissier vous aide à mettre vos courses dans les sacs et au besoin,vous accompagne jusqu’à votre véhicule avec les sacs remplis de marchandises.
  • La niñera : dans les classes moyennes hautes et hautes, la Niñera est une nounou à temps complet à domicile qui partage la vie et la maison de la famille de l’enfant.  Evidemment, elle peut être employée à temps partiel.
  • El delivery del Colmado : on le répète ici car le service de livraison par le Colmadero de tout et n’importe quoi est une vraie institution, et le service le plus utilisé par les dominicains au quotidien.
  • El envio de paquete vía taxi : il n’y a pas de service de poste en République Dominicaine. Lorsque vous voulez envoyer un colis, vous devez avoir recours à un service de taxi, à un motoconcho (taxi en moto), ou vous vous adressez à une compagnie de bus qui se chargera du transfert.

Noël en République Dominicaine

Le réveillon de Noël en République Dominicaine

Le 24 décembre : la veille de la Nativité

On adore Noël en République Dominicaine. Et on l’attend depuis la mi-octobre ! Comme dans tout pays catholique, on célèbre une messe de Noël pour commémorer la naissance du Christ, Misa de Gallo o de los Pastores.

Le dîner de Noël est l’occasion de se réunir en famille où l’on déguste des plats délicieux comme Los pasteles en hoja (une espèce de petite empanada au poulet), Pasteles en hojas, des empanadillas de Yucca (manioc), un Pastelon de platano maduro (préparé au four, à base de plantain, fromage et viande hachée) mais aussi une salade russe (ensalada rusa) et le traditionnel Moro de Guandules con Arroz Navideño (riz qui inclut de la pancetta, du plantain, des amandes entre autres) accompagné de viande de porc (porcelet complet).

Il existe aussi la tradition de Los angelitos o Amigos invisibles, qui se traduit littéralement par Les petits anges ou Amis invisibles. Coutume qui consiste à faire un cadeau à des proches après avoir tiré au sort sur un papier le nom de la personne à qui on offre un cadeau. 

Le 25 décembre : el recalentado

On ne fête pas le 25 décembre en République Dominicaine. Ce jour-ci, on mange le recalentado ce qui littéralement se traduit par le réchauffé. En gros, on mange les restes de la veille.

Los Reyes Magos : les Rois Mages

On célèbre l’arrivée des Rois Mages en République Dominicaine le 6 janvier. Comme en Espagne, les enfants reçoivent alors et pour la deuxième fois des cadeaux sous le sapin.

Los charamicos de Navidad : l’artisanat de Noël dominicain

Los charamicos navideños sont des créations artisanales, des décorations de Noël réalisées avec des branches peintes en blanc ou de couleurs. Et on retrouve à peu près tous les types de déco de Noël : des couronnes, des étoiles, des boules, des sapins, des anges, des crèches, des rennes… en bref, tout ce qui est lié à Noël. 

Les décorations de Noël commencent très tôt en République Dominicaine. A la mi-octobre, le sapin trône généralement au milieu du salon et des centres commerciaux. 

Culture de la République Dominicaine : le carnaval de février

Le « vejigazo » du carnaval dominicain 

La tradition du Carnaval fait partie intégrante de la culture et des célébrations dominicaines. Et une des traditions les plus célèbres de cette fête consiste à échapper aux petits diables, appelés diablos cojuelos, et à leurs coup de fouet ou vejiga (fouet constitué avec une vessie de vache gonflée et séchée). Les coups de fouet ont pour but de chasser le démon des corps des passants, ce qui crée un spectacle étonnant et ce qui amuse les petits et grands. 

Carnaval de Santo Domingo 

La célébration du carnaval de Saint Domingue se célèbre durant tous les dimanches du mois de février, avec un climax autour du Jour de l’indépendance le 27 février. Le carnaval est la fête la plus populaire du pays. Au programme, des défilés, des déguisements et des danses sur l’avenue George Washington sur le Malecón de Santo Domingo (le front de mer) sur fond de musique merengue.

> En savoir plus sur le carnaval et lire l’article : « Carnaval de Saint-Domingue en République Dominicaine »

Principaux personnage du carnaval de Saint Domingue

Parmi les déguisements et les masques les plus populaires et traditionnels, on retrouve principalement :

  • Les indiens, en référence aux Taïnos, le peuple indigène de l’île.  
  • Les africains, qui symbolisent les ancêtres venus d’Afrique au temps de l’esclavage.
  • El diablo cojuelo, le plus populaire du carnaval. C’est un démon avec une vessie gonflée à la main qui frappe le derrière des participants du carnaval.
  • Roba la gallina, un homme déguisé en femme voluptueuse, haute en couleur et avec une ombrelle, qui danse en marchant. 
  • Los lechones, personnage propre au carnaval de Saint Domingue, ce sont des diables avec un masque de cochon.
  • Guloyas, déguisement très coloré et brillant souvent, avec des plumes et un chapeau.
  • Los Alí Babá, personnages et déguisements qui sont inspirés du conte d’Ali Baba et les 40 voleurs.

Carnaval de la Vega ou Carnaval vegano

Le Carnaval de la Vega ou le Carnaval Vegano, c’est Le carnaval à ne pas louper en République Dominicaine. Comme au carnaval de Santo Domingo, on assiste à un défilé spectaculaire de personnages haut en couleurs. Les personnages sont à la fois fascinants et effrayants. On retrouve beaucoup et essentiellement des diables ou démons. Chaque quartier, association, club de sport etc. se présente en groupe avec un déguisement de diables réalisé pour l’occasion. Air terrifiant et vessie à la main, les diablos cojuelos déambulent allègrement dans les rues en musique.

Carnaval de San Pedro de Macoris

 

San Pedro de Macoris se situe juste au nord de Saint Domingue, à quelque 45 mn de la capitale. Les guloyas de San Pedro de Macorís, reconnues par l’UNESCO comme deuxième patrimoine oral et immatériel de l’humanité, sont une expression culturelle du théâtre dansant Cocolo. Théâtre originaire des îles restées sous domination anglaise jusqu’à la fin du XIXe siècle. 

Les fêtes et célébrations à ne pas louper en République Dominicaine

Vous trouverez ci-dessous un tableau résumant les principales célébrations et fêtes de la République Dominicaine.

DateFête et célébration
1er janvierJour de l'an
6 janvierJour de l'Épiphanie - Arrivée des Rois mages (catholique)
21 janvierVirgen de la Altagracia (catholique)
26 janvierJour de Juan Pablo Duarte (Père fondateur)
Tous les dimanches de févrierCarnavals dans les villes du pays (La Vega, Santo Domingo)
27 févrierJours de l’indépendance
14 avrilVendredi Saint (catholique)
1er maiFête des travailleurs
15 juinCorpus Christi (catholique)
16 aoûtJour de la Restauration (Fête nationale)
24 septembreVierge de las Mercedes (Patronne catholique)
31 octobreHalloween
6 novembreJour de la Constitution (Fête nationale)
25 décembreNoël (catholique)

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