Les portes de la zone coloniale de Saint-Domingue intégraient le système de défense de la jadis ville fortifiée. Et à l’époque, on en dénombrait sept : la Puerta de la Misericordia, la Puerta del Conde, la Puerta de Lemba, la Puerta de San Lázaro, la Puerta de Galindo, la Puerta de Las Atarazanas et la Puerta de San Diego.
Les trois principales portes de la zone coloniale de Saint-Domingue
Toutefois, nous n’aborderons dans cet article que les trois principales portes de la zone coloniale de Saint-Domingue :
- La Puerta del Conde
- La Puerta de la Misericordia
- La Puerta de San Diego
Ces portes sont visibles dans le centre historique de Saint-Domingue. Nous leur avons dédié un article à chacune d’entre elles.
Puerta del Conde
La Puerta del Conde intégrait la muraille historique de la zone coloniale de Santo Domingo. Elle a été le théâtre crucial de l’indépendance dominicaine, marquée par Francisco del Rosario Sánchez hissant le drapeau national en 1844.
La porte a été nommée en l’honneur du Comte de Peñalba, qui a défendu vaillamment la ville contre les Britanniques en 1655. Cette porte historique marque l’entrée principale du Parque Independencia, où se trouve le mausolée des Pères Fondateurs. Elle est ornée de la phrase latine « Dulce et Decori est pro patria mori« . La citation souligne la noblesse de mourir pour sa patrie. Le saviez-vous ? La Puerta del Conde est un lieu de célébration où le président rend hommage aux héros nationaux lors des cérémonies du Jour de l’Indépendance du pays.
Puerta de la Misericordia
La Puerta de la Misericordia se situe au sud-ouest de la zone coloniale, à dix minutes au sud du Parque de la Independencia où reposent les Pères fondateurs de la Patrie. Cette porte massive fut baptisée ainsi à la suite d’un terrible tremblement de terre en 1842, et de la construction d’une chapelle pour implorer la fin des séismes.
Cependant, la Puerta de la Misericordia est surtout célèbre car elle fut le théâtre de la proclamation de l’indépendance de la République Dominicaine. En effet, c’est d’ici que Mella tira un coup de tromblon pour annoncer l’indépendance du pays dans la nuit du 27 février 1844. Et c’est à Rodrigo de Liendo que l’on doit cette porte de ville massive et résistante, construite en solides pierres de taille.
Puerta San Diego
La Puerta de San Diego, située à proximité de l’Alcazar de Colón, est l’entrée principale de la ville depuis le port. Elle a été restaurée lors de la construction du Malecón.
Construite au XVIème siècle, cette porte intégrait le Fort San Diego qui était stratégiquement conçu pour protéger l’entrée principale de Santo Domingo. La porte est flanquée d’un côté par la Plaza de España, et de l’autre par la voie autour du port, où les vestiges de l’ancien mur de soutènement de la rivière Ozama sont visibles. Dotée d’une architecture imposante, la Puerta de San Diego arbore des blasons héraldiques. Notamment celui de l’Empereur Charles Quint. Elle présente des éléments typiques du style plateresque du XVIème siècle.
Ses caractéristiques comprennent un grand linteau soutenu par des colonnes corinthiennes. Mais aussi des mascarons décoratifs, des meurtrières et des guérites pour la défense. On trouve aussi des escaliers menant à une terrasse pour le transport de canons.
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