Située à l’écart des circuits touristiques classiques, Montecristi vous invite à explorer une République dominicaine sauvage, chargée d’histoire et de paysages étonnants. Entre plages désertes, mangroves, récifs coralliens et vestiges coloniaux, cette destination oubliée charme les voyageurs en quête d’authenticité et d’aventure. Laissez-vous séduire par cette perle du nord-ouest, à l’écart de la foule.
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Montecristi : une ville historique au charme discret
Montecristi, officiellement San Fernando de Montecristi, fut fondée en 1506 par Nicolás de Ovando. Son nom rend hommage au roi Ferdinand d’Espagne. Ce port fut autrefois l’un des plus florissants du pays, avant d’être déserté lors des « dévastations d’Osorio » en 1606, à cause du commerce illégal avec les pirates.
Mais l’histoire de Montecristi ne s’arrête pas là. C’est ici que José Martí et Máximo Gómez rédigèrent en 1895 le Manifeste de Montecristi, appelant à l’indépendance de Cuba. La maison de Máximo Gómez abrite aujourd’hui un musée retraçant ce pan essentiel de l’histoire caribéenne.
Un patrimoine unique en République dominicaine
Montecristi peut se vanter d’avoir accueilli plusieurs premières nationales : le premier téléphone, le premier aqueduc, les premières voies ferrées. Cette modernité passée contraste avec le calme qui y règne aujourd’hui, loin de l’agitation touristique.
En vous promenant dans le Parque Central, ne manquez pas le Reloj de Montecristi, une tour-horloge conçue par Gustave Eiffel. Face à elle, l’élégante Parroquia San Fernando, construite au XIXe siècle, séduit par ses vitraux colorés et son autel en bois de caoba.
Des paysages à couper le souffle
Montecristi séduit avant tout par la beauté brute de sa nature. La plage El Morro, dominée par une imposante formation rocheuse en forme de chaussure, offre un décor spectaculaire pour les amoureux de grands espaces. Le sable brun et les galets blancs contrastent avec les eaux profondes de l’Atlantique. Avant d’atteindre la plage, deux belvédères et une aire de pique-nique vous attendent pour une pause photo.
En face, Isla Cabra propose un tout autre décor : plages de sable blanc, anciennes salines, végétation luxuriante. Accessible uniquement en bateau, ce petit paradis préservé est idéal pour camper, randonner ou simplement se détendre au calme.
Les merveilles naturelles à ne pas manquer
Balade sur le Sendero de las Cruces
Grimpez sur El Morrito en suivant le Sendero de las Cruces, un chemin ponctué des stations du chemin de croix. Une fois en haut, des balançoires et des miradors vous offrent une vue saisissante sur El Morro, la mer et l’île Cabra.
Exploration des mangroves
Les mangroves de Montecristi, notamment dans le Parque Nacional Estero Balsa, sont les plus vastes du pays. Vous pouvez les explorer en voiture, depuis la route qui mène à El Morro, ou en bateau à travers un réseau de canaux naturels. Une halte à la plateforme flottante vous permet de piquer une tête dans une piscine naturelle aux eaux cristallines.
Le balneario La Plataforma
Ce site, niché en pleine mangrove, dispose d’une plateforme rénovée d’où l’on admire El Morro. Accessible en bateau depuis la plage Juan de Bolaños ou le Club Náutico, c’est un lieu parfait pour un moment de détente en famille.
Montecristi : une terre d’aventure et de biodiversité
Les amateurs de sports nautiques trouveront leur bonheur à Montecristi. Le kitesurf, la plongée et le snorkeling sont très populaires, notamment autour du récif corallien parallèle à El Morro. Ce récif est l’un des plus étendus et préservés du pays.
En mer, le site de Cayo Siete Hermanos rassemble sept îlots parfaits pour observer les oiseaux migrateurs. Les piqueros pardos y nichent en grand nombre. Le lieu est également prisé pour le snorkeling.
Montecristi, un cimetière de galions
Les eaux de Montecristi abritent plus de 450 épaves de galions, surnommant les lieux « le cimetière de bateaux du Caraïbe« . Certaines datent de l’époque de Christophe Colomb. Plusieurs restent encore à découvrir. Cette richesse attire les archéologues marins et les aventuriers passionnés.
Les Salinas : miroir salé de Montecristi
Sur la route côtière, ne manquez pas les salines. Elles jouent un rôle économique essentiel dans la région. Lors des saisons propices, le sel humide forme un reflet miroir spectaculaire, parfait pour des clichés inoubliables. Vous y verrez le processus traditionnel d’extraction du sel.
Gastronomie locale : le chivo épicé
Impossible de quitter Montecristi sans goûter sa spécialité : le chivo picante (chèvre épicée). Dans les restaurants face à la mer, cette recette locale ravit les amateurs de viande relevée. Un plat emblématique à savourer en admirant le coucher de soleil sur le malecón.
Comment aller à Montecristi ?
Montecristi se trouve à 162 kilomètres de l’aéroport international Gregorio Luperón (Puerto Plata) et à 270 kilomètres de Saint-Domingue. L’aéroport du Cibao (Santiago) constitue également une porte d’entrée pratique. Depuis ces villes, vous pouvez louer une voiture ou opter pour un transport privé.