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L’histoire des Taïnos est intimement liée à la découverte de l’Amérique, à la colonisation de l’île Hispaniola et à l’histoire de la République dominicaine. Les Taïnos sont les premiers habitants de l’île Quisqueya, actuelle Hispaniola. Témoins et victimes de la colonisation, les Taïnos vivaient en communautés organisées. Ils disposaient d’une organisation sociétale, d’une économie, de croyances propres et étaient auto-suffisants. Un peuple libre en somme. Vous trouverez dans cet article un aperçu de leur histoire. 

Les Taïnos : les premiers habitants des Caraïbes

Taïnos, Musée de la Cueva de las Maravillas

Taïnos, Musée de la Cueva de las Maravillas

Peuple indigène, les Taïnos appartiennent au groupe des Arawaks du nord de l’Amérique du Sud, de l’embouchure de l’Orénoque, dans l’actuel Venezuela et de la Guyane. Premiers habitants des Caraïbes, ils y sont arrivés vers 800 avant Jésus-Christ.

Les estimations indiquent que la population des Taïnos sur Quisqueya avant l’arrivée des Espagnols atteignait entre 200 000 et 300 000 personnes.

Le terme « Taïno » signifie « bon » ou « noble », reflétant les valeurs de cette civilisation amérindienne. Ce peuple pacifique occupait une grande partie des Caraïbes et vivait selon des principes de coopération et d’harmonie avec la nature.

Les villages Taïnos : le Yucayeque

Les villages Taïnos : le Yucayeque

Village Taïno, le Yucayeque

Les Taïnos vivaient en communauté dans des villages ou hameaux appelés « Yucayeque », un terme dérivé du mot yucca qui constituait leur aliment de base. 

Les villages Taïnos : le Yucayeque

Batey d’un village Taïno

Les communautés Taïnas s’installaient à proximité des rivières et des lacs pour des raisons de ressources. Leur village s’organisait autour de la place centrale appelée le Batey. Ils y célébraient leurs cérémonies appelées Areitos, ainsi que leurs danses, leurs fêtes et leurs jeux.

Le Batey était généralement construit avec des pierres ornées de dessins enfoncées dans le sol.

Bohio : les maisons Taïnas

Village taïno au Centro Cultural Taïno de Santo DomingoLes bohios se trouvaient autour du batey et étaient construites de forme ronde avec des palmiers et des cannes de roseaux.

Le cacique était le chef de tribu et vivait dans un caney. La hutte était construit avec les mêmes matériaux mais était de forme carrée. 

Chaque village disposait d’une zone agricole connue sous le nom conuco.   

Organisation sociale de la culture Taïna

Les Taïnos, Centro Cultural Taïnos à Saint-Domingue

Cacique, Centro Cultural Taïnos à Saint-Domingue

Le cacique

Le cacique était le plus haut chef de la tribu. Respecté de tous, il était polygame. Parmi ses fonctions, le cacique devait protéger sa chefferie en cas de guerre. 

Les nitainos

Les nitainos appartenaient à la classe noble. Parents de la famille des chefs, ils étaient des guerriers et des artisans. Ils avaient l’ascendant sur la classe des naborías.

Les bohiques

Les bohiques étaient des prêtres et transmettaient aux plus jeunes les croyances religieuses. Ils étaient aussi guérisseurs.

Les naborías

Les naborías constituaient la classe la plus basse de la communauté Taïna. Elle était composée des villageois chasseurs cueilleurs, des pêcheurs et des paysans. Les naborias étaient chargés des travaux les plus durs et constituaient la main d’œuvre dans le Yucayeque.

Economie et agriculture Taïna préhispanique

Artefacts taïnos, Centro Cultural Taïnos à Saint-Domingue

Artefacts taïnos, Centro Cultural Taïnos à Saint-Domingue

Les Taïnos cultivaient de nombreux aliments, mais principalement les tubercules. Ils obtenaient grâce au manioc (yucca) un pain appelé casabe, base de l’alimentation Taïna. Ils cultivaient également des fruits, des patates douces, du maïs, des cacahuètes, des piments, des yautías, des lerenes etc.

Leur économie reposait sur le troc. Ils échangeaient entre communautés des produits issus de l’artisanat comme de la poterie, de la vannerie, des textiles et des sculpture sur pierre ou sur bois. Les denrées alimentaires constituaient également une monnaie d’échange. 

En revanche, les taïnos ne disposaient d’aucune connaissance en matière de domestication animale ou d’élevage.

Art Taïno

cemi taïno

Cemi Taïno

L’art Taïno reflétait leur vision magico-religieuse du monde.

Il était présent dans les objets domestiques, personnels et cérémoniels tels des colliers, des amulettes, des récipients, des haches, mais aussi dans des dessins et pétroglyphes.

Les pétroglyphes étaient des dessins symboliques gravés dans la roche. Ils représentaient généralement le monde spirituel taïno.

On peut en observer dans des grottes, dont la célèbre Cueva de las Maravillas près de La Romana. On trouve également d’autres sites archéologiques en République dominicaine : près de Enriquillo, dans le parc Cotubanama, Los Tres Ojos, le parc de Los Haïtises dans la péninsule de Samana et un peu partout ailleurs sur l’île.   

Religions et croyances des Taïnos

Cueva de las Maravillas - dessins rupestres

Cueva de las Maravillas – dessins rupestres

Les Taïnos croyaient en un Être suprême et protecteur qu’ils appellaient Yúcahu Bagua Maócoti. Ils croyaient également en d’autres divinités appelées cemíes. Ces dernières habitaient le ciel, Turey, et elles avaient le pouvoir de les mettre en relation avec les phénomènes atmosphériques, la création de la Terre et de l’espèce humaine.

Les récits mythologique Taïnos

Les récits mythologique Taïnos

Artefacts et cemis taïnos, Centro Cultural Taïno

Parmi les récits mythologiques les plus importants de la culture Taïna, on trouve celui de la création du soleil et de la lune.

Les astres seraient sortis d’une grotte appelée Mautiatihuel, dans laquelle vivaient Boínayel et Márohu. Ces deux cemíes en pierre étaient considérés comme des dieux protecteurs que l’on invoquait lorsque manquait la pluie.

Représentation d'un rituel funéraire Taïno

Représentation d’un rituel funéraire Taïno

Les Taïnos croyaient en un lieu sacré nommé Coaybay où ils iraient après leur mort. Ils croyaient également que leur esprit (opías) enfermé pendant la journée s’échappait la nuit pour manger le fruit du goyavier (psidium guajava).

Sur le plan religieux, les taïnos étaient polythéistes, animistes, fétichistes et totémistes. Ils croyaient en l’au-delà et leurs croyances se retrouvaient dans leur production artisanale et le graphisme pictural.

Le rituel Taïno de la cohoba

Artefacts Taïnos

La Cohoba constituait la principale cérémonie religieuse des Taïnos. Le cacique, ou plus généralement le bohique, inhalait des poudres hallucinogènes et entrait dans un état de transe. Il communiquait alors avec les Dieux ou les esprits qu’il invoquait pour obtenir aide et protection.

Les Taïnos qui participaient à la cohoba se décoraient le corps pour l’occasion. La cérémonie avait lieu dans une salle où le cacique accueillait ses hôtes en jouant du mayohabao (tambour de bois).

Les Taïnos s’accroupissaient autour du cemí devant lequel se déroulait ensuite le rituel.

En savoir plus sur l’histoire

N’hésitez pas à consulter notre série d’articles qui retracent toute l’histoire de la République dominicaine : 

Les lecteurs qui souhaitent découvrir l’histoire d’une manière moins approfondie trouveront dans cet article l’histoire résumée de la République dominicaine depuis les origines taïnas à aujourd’hui.

Photo de Mariel et Sébastien

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Nous sommes Mariel et Sébastien, un couple franco-dominicain amoureux de la République dominicaine. Sa culture, son histoire, sa gastronomie, ses paysages, son art de vivre… on adore ! Et en tant que locaux, nous souhaitons vous partager notre expérience, vous offrir des conseils authentiques et vous proposer toutes les informations nécessaires pour préparer votre séjour en République dominicaine.

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