Partir en République Dominicaine

Niché au nord de la Sierra de Yamasá, Cotuí offre un parfait équilibre entre héritage colonial, nature verdoyante et traditions rurales. Trop souvent méconnu, ce village vibrant de la province Sánchez Ramírez mérite qu’on s’y attarde. Entre lacs, carnaval historique, cacao bio et paysages agricoles, Cotuí révèle un autre visage de la République dominicaine.

Une histoire enracinée dans la terre

Cotui République dominicaine, source : Ayutamiento de Cotui

Cotui République dominicaine, source : Ayutamiento de Cotui

Fondée en 1505 par Rodrigo Mejía de Trujillo, Cotuí fut l’une des premières villes minières du pays. À l’époque, les moines hiéronymites y exploitent l’or, ce qui donne naissance à La Mejorada Villa de Cotuí. Après le séisme de 1562, la ville est déplacée à son emplacement actuel. Elle garde encore les traces de ce passé, visibles notamment au musée de la mine.

Le nom Cotuí viendrait de « Cotuy » ou « Cotoy », dénomination taïno de la région de Pueblo Viejo, aujourd’hui voisine de Maimón. Ce lien indigène se retrouve dans les Guácaras Taínas, impressionnantes cavernes utilisées autrefois pour des rituels aborigènes.

Cotuí : entre église, culture et mémoire

Le centre historique de Cotuí regroupe plusieurs monuments importants. L’église Inmaculada Concepción séduit par son architecture ancienne. C’est un lieu clé de la vie locale, souvent associé aux grandes fêtes religieuses, dont celle du Saint-Esprit, célébrée entre mai et juin. Il s’agit de la première cofradía du pays, un exemple de syncrétisme entre catholicisme et traditions africaines.

Non loin, la Plaza del Majarete est le cœur gastronomique de Cotuí. On y déguste des spécialités à base de maïs comme le majarete ou la arepa. Ce lieu vivant permet de partager un moment convivial et authentique avec les habitants.

Le carnaval de Cotuí : mémoire et métissage

Le carnaval cotuisano, l’un des plus anciens du pays, plonge ses racines dans l’époque coloniale. Il reflète le passé minier de la ville et l’influence des cultures espagnoles et africaines. Chaque année en février, les rues s’animent au rythme des tambours et des masques colorés. Ce carnaval conserve un lien fort avec l’identité locale.

Lago de Hatillo : le joyau naturel de Cotuí 

Cotuí abrite le plus grand lac artificiel des Antilles, le Lago de Hatillo. Ce plan d’eau de 40 km² joue un rôle crucial dans la régulation du fleuve Yuna, l’agriculture régionale et la production d’électricité.

Le ferry du lac Hatillo propose des balades inoubliables. Depuis ses eaux paisibles, les visiteurs profitent de panoramas spectaculaires et d’une nature luxuriante. Le ferry est l’activité phare du lac, recommandée par tous ceux qui l’ont expérimentée.

On y trouve aussi des cages à tilapias et des bassins de reproduction pour les alevins, soulignant l’importance écologique et économique du site.

À la découverte des trésors agricoles de Cotuí

L’agriculture est l’âme de Cotuí. Ses terres fertiles permettent la culture de produits variés, dont la piña, fièrement considérée comme « l’or vert » de la province. D’ailleurs, le village de Cevicos organise chaque année la Feria Nacional de la Piña.

Voici quelques incontournables à visiter pour mieux comprendre cette richesse agricole :

Finca Agroforestal Alfonso Brito

Située à Los Jobos de Zambrana, cette finca offre un voyage botanique entre arbres exotiques, sentiers forestiers et cultures rares. Le papiro, la nuez moscada ou encore les fruits tropicaux s’y mêlent dans un écosystème vivant. Un lieu idéal pour les étudiants, les curieux ou les amoureux de nature.

Finca Agroforestal La Piña

À Tojín, cette exploitation est dédiée aux cultures tropicales comme la piña, la carambole, la chinola ou le cacao. Le site se visite à pied, en longeant les sentiers agricoles. La quiétude qui y règne contraste avec la ville. On découvre une autre facette de Cotuí, plus rurale et poétique.

Finca Agroforestal del Café

À 479 mètres d’altitude, cette finca combine production de café et vue panoramique sur le lac de Hatillo et la vallée du Cibao. L’endroit respire le calme et la fraîcheur. Idéal pour une pause loin de l’agitation, au cœur de plantations de caféiers et d’une forêt luxuriante.

Cacao organique à Cotuí

Cotuí est également célèbre pour son cacao biologique, cultivé dans des zones comme Comedero et Caballero. Moins de 1 % du cacao mondial est certifié bio, ce qui rend cette filière stratégique pour l’exportation vers l’Europe. Les visites de plantations permettent de découvrir les étapes de transformation, du champ à la tablette. L’expérience est autant gustative que culturelle.

Cotuí : une province de charme et d’authenticité

Cotuí appartient à la province de Sánchez Ramírez, qui comprend aussi Fantino, Cevicos et La Mata. Chacun de ces villages a ses spécificités :

  • Fantino se distingue par sa culture du plantain et son ambiance rurale.
  • Cevicos charme par sa forêt et sa production de café.
  • La Mata s’étend sur des terres cacaoïères entourées de collines.

L’ensemble de la région s’oriente vers le tourisme rural et durable, en mettant en avant ses paysages, sa culture agricole et l’accueil chaleureux de ses habitants.

Comment aller à Cotuí ?

Cotuí est situé dans le Cibao oriental, à environ 130 km de Saint-Domingue. En voiture, le trajet prend 2 heures par l’autoroute Juan Pablo II, via Villa La Mata. Des guaguas partent également depuis la capitale ou Santiago, via des terminaux comme Caribe Tours. Une fois sur place, vous pourrez facilement visiter les fermes, le centre historique et les sites naturels en taxi ou en moto-taxi.

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