La Capilla de los Remedios se situe au cœur de la zone coloniale de Saint-Domingue. Vieille de 500 ans, elle se trouve juste à côté de la célèbre Plaza de España, là où commence la Calle de las Mercedes et où se termine la Calle de las Damas. Sa façade en brique permet de la reconnaitre facilement face au Museo de las Casas Reales et à côté de la célèbre Reloj de sol.
Capilla de los Remedios : un sanctuaire religieux d’origine privée
Façade de la Capilla de los Remedios Saint-Domingue
La Capilla de los Remedios arbore une très belle façade en briques. C’est d’ailleurs la seule et unique que l’on peut voir à Saint-Domingue. En effet, cette chapelle appartenait initialement à Francisco Dávila. Ce dernier était l’un des hommes les plus riches de la colonie. Il possédait son propre fort ainsi que sa propre chapelle. Et à l’époque, une façade en briques était un signe distinctif architectural coutumier des nobles de la Péninsule ibérique.
Plaque de la Capilla de los Remedios
La chapelle fut construite au milieu du XVIème siècle. Un retable dédié à San Felipe y Santiago arbore l’autel de l’édifice. Francisco Dávila le fit installer pour implorer la protection de son bétail.
Le saviez-vous ? En 1520, l’un des ranchs de Dávila est appelé Hato Mayor del Rey. Aujourd’hui, Hato Mayor del Rey est la capitale de la province Hato Mayor.
Début XIXème siècle, la chapelle tombe en ruine
Au fil du temps et à la suite de négligences, le toit de la chapelle s’effondre. Mais le monument religieux est reconstruit grâce aux contributions des soldats de la garnison. En 1809, la Capilla de los Remedios sert comme hôpital pendant les jours de siège des troupes de Sánchez Ramírez contre celles du français Dubarquier.
En 1872, la chapelle tombe en ruine. Mais en 1882, Los tres Juanes (Les trois Jean) entreprennent des travaux de restauration. Parmi les trois Jeans, deux sont reconnus comme des héros de l’Indépendance : Juan Alejandro Acosta et Juan F. Travieso. Le troisième étant Juan Pumarol. La rénovation de la chapelle se termine en 1884 et elle est bénie en mars de la même année.
Après avoir été la propriété de Dávila, la chapelle reste à usage privé et entre les mains de familles distinguées de la colonie.
Architecture de la Capilla de los Remedios de Saint-Domingue
Capilla de los Remedios
Dixit Virginia Flores Sasso et Esteban Prieto Vicioso : “La façade de la Capilla de los Remedios est une bonne représentation de l’architecture gothique tardive castillane construite dans les Indes.”
Le plan du bâtiment a une forme de croix latine. Il compte une seule nef voûtée en berceau. Le transept et l’abside offrent de belles voûtes croisées avec des nervures en briques.
Portal de la Capilla de los Remedios
La façade compte trois corps dont un portail en arc surbaissé. Entièrement réalisé en briques, deux pilastres supportent l’arc. Une large porte en bois à deux vantaux sert de porte d’entrée principale.
Au-dessus, un premier encorbellement soutient un corps doté d’une niche au centre. Celle-ci devait accueillir la statue d’un Saint, et très probablement celle de San Felipe y Santiago. Puis un deuxième encorbellement soutient un campanile à deux cloches.
Enfin, un troisième encorbellement sert d’assise à un clocheton dominé d’une croix. Comme mentionné plus haut, la Capilla de los Remedios est la seule église qui dispose d’un portail entièrement construit en briques.
La chapelle ouvre ses portes occasionnellement pour des événements d’art et de musique classique, ainsi que pour des visites de groupe.
Informations pratiques
- Jours et horaires d’ouverture : la chapelle est rarement ouverte au public
- Entrée : gratuite
Localisation
Localisation de la Capilla de los Remedios
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La zone coloniale abrite également de magnifiques casas coloniales, telles que la Casa de Ovando, la Casa de Bastidas et la Casa del Cordón. Saint-Domingue a su conserver sa forteresse et ses forts ainsi qu’une partie de son système de défense, y compris ses murailles. La Fortaleza de Ozama et des portes de bastions comme la Puerta de la Misericordia faisaient partie intégrante de cette muraille défensive.
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