La Catedral Primada de América est également connu sous le nom de Basílica Menor de Santa María de la Encarnación. Elle se situe au cœur de l’effervescence dominicaine, dans le centre de la zone colonial de Saint-Domingue, en arrière plan du Parque Colón.
La première cathédrale du Nouveau Monde
Avant de rentrer dans les détails, il faut savoir que la cathédrale de Saint Domingue est la première cathédrale des Amériques. Nous précisons bien première cathédrale, car la première église a été bâtie en 1504 et se trouve de l’autre côté de la rivière Ozama. Elle est visible depuis le belvédère qui se situe devant l’ancienne Audiencia Real, qui abrite aujourd’hui le Museo de las Casas Reales. Si vous voulez la voir, placez-vous au niveau de Reloj de sol et regardez à gauche des silos des Molinos de Ozama. Ici se trouve la première église du Nouveau Monde. N’hésitez pas à lire notre article si vous voulez en savoir plus sur la première église du Nouveau Monde.
Mais revenons à la cathédrale. Cette dernière est élevée au rang de Catedral Metropolitana y Primada de America par le pape Paul III en 1546. Et 40 ans plus tard, lors du pillage de Saint-Domingue par le célèbre corsaire Sir Francis Drake, elle devient le quartier général du pirate. Il y dresse son hamac entre deux piliers, et y vit tout le temps de l’occupation de la ville.
Fondation de la Cathédrale de Santa Maria la Menor
La cathédrale trouve son origine le 8 août 1511, lorsque le pape Jules II autorise sa construction. Les travaux commencent en 1523, sous l’épiscopat d’Alessandro Geraldini, et se terminent en 1540. Le 31 août 1541, la cathédrale accueille sa première messe catholique.
Après son inauguration, quelques travaux d’aménagement continuent. En 1930, le pape Benoît XV la déclare Basilique Mineure de la Vierge de l’Annonciation. Depuis 1990, l’UNESCO la considère comme patrimoine mondial.
Cathédrale Notre-Dame-de-l’Incarnation de Saint-Domingue
Une cathédrale gothique aux portails remarquables
La cathédrale de Santo Domingo revêt une importance particulière. Outre d’être la première du Nouveau Monde, elle est la première de son genre édifiée en Amériques, et la seule de style gothique. Le monument offre des dimensions respectables, il s’étend sur une longueur de 54 mètres pour une largeur de 23 mètres. L’édifice est construit en calcaire corallien. Ses murs présentent une combinaison de maçonnerie et de briques.
Un portail plateresque aux détails architecturaux magnifiques
Parmi les éléments les plus remarquables de la cathédrale, on distingue ses trois portails : un portail de style plateresque, et deux portails de style gothique. Le portail de la façade principale donne sur la Calle Arzobispo Meriño. Il arbore un style plateresque, et c’est le plus spectaculaire, le plus riche et le plus ouvragé de l’édifice.
La façade présente un fronton triangulaire. Une fenêtre œil de bœuf habille son centre, juste au-dessus d’un encorbellement qui domine une très belle frise composée d’angelots.
Le portail compte deux portes unies par une représentation d’un aigle à deux têtes surplombé d’une couronne. Les tympans des portails sont sobres comparativement au reste de la façade.
Les piédroits de l’embrasure comportent des niches abritant des saints. On retrouve des écussons et autres armoiries sur les colonnes de la façades. Un campanile en briques se dresse à droite du portail et confère au monument une touche inachevée.
Intérieur de la Catedral Primada de América de Santo Domingo
Vous découvrirez à l’intérieur de la cathédrale trois nefs ornées de voûtes d’ogive soutenues par des colonnes cylindriques. Celles-ci sont caractéristiques de la dernière période gothique.
La nef centrale, la plus imposante, se distingue par sa largeur et sa hauteur remarquables. On peut admirer dans l’autel principal un très beau retable baroque en bois polychrome avec présence de feuilles d’or. Typique des XVIIe et XVIIIe siècles, son centre abrite une Vierge à l’enfant.
Les chapelles de la cathédrale de Saint-Domingue
Aujourd’hui, la Catedral Primada de Santo Domingo abrite quatorze chapelles latérales. La cathédrale compte une chapelle principale et deux autels situés aux extrémités des nefs latérales.
Les sept chapelles constituant la nef sud
- Chapelle de Jésus en Colonne
- Chapelle de Notre-Dame du Sacré-Cœur
- Chapelle de Saint François de Paule
- Chapelle de Saint Pierre
- Chapelle du Très Saint Sacrement
- Chapelle du Baptême
- Chapelle de Sainte Anne ou de Rodrigo de Bastidas
Les sept chapelles constituant la nef nord
- Chapelle des mes d’Alonso de Fuenmayor ou de Zuazo
- Chapelle de Saint Michel ou Vierge des Douleurs
- Chapelle du Christ en Agonie ou d’Alessandro Geraldini
- Chapelle de Fernando Arturo de Meriño
- Chapelle de Notre-Dame de la Lumière
- Chapelle de l’Altagracia
- Chapelle de Notre-Dame de l’Ancienne
La dépouille de Christophe Colomb
La dépouille de Christophe Colomb est initialement déposée dans le presbytère de la cathédrale de Saint-Domingue. Elle est découverte en 1877 par le Padre Billini. Un mausolée en marbre de Carrare est alors construit pour accueillir les reliques du navigateur au sein de la cathédrale. Reliques qui sont déplacées le 12 octobre 1990 dans la chapelle de Notre-Dame de la Lumière, puis transférées vers le Faro a Colón en 1992 accompagnées du mausolée.
Les Pères de la Patrie reposait autrefois dans la cathédrale
Autrefois connue sous le nom de Chapelle des Immortels et désignée comme le Panthéon National, la chapelle de l’Altagracia était ornée de marbres funéraires dédiés aux Pères de la Patrie et aux Héros de la Restauration.
Les restes de Duarte, Sánchez et Mella reposaient sous ses voûtes. Mais en 1944, lors de l’anniversaire de l’Indépendance de la République Dominicaine, les reliques sont exhumés et transférés avec tous les honneurs à l’Autel de la Patrie situé dans le Parque Independencia.
Depuis cet événement, la chapelle a retrouvé son nom d’origine, l’Altagracia, abandonnant son titre de Chapelle des Immortels.
Informations pratiques
- Jours d’ouverture : lundi au samedi
- Horaires : 9h – 16 heures
- Entrée : 100 DOP
Localisation
>>> Aller à la Catedral Primada de America avec Googlemap
A propos de la zone coloniale de Santo Domingo
La zone coloniale de Saint-Domingue regorge de vestiges coloniaux. Les vieilles rues, comme la célèbre Calle las Damas, révèlent un passé riche en histoire. La première cathédrale du Nouveau Monde et ses anciennes églises témoignent de l’époque coloniale. Les parcs et places de la capitale dominicaine, tels que le Parque Colón, sont des lieux de rendez-vous animés à toute heure de la journée. Le centre historique abrite des maisons coloniales magnifiques, comme la Casa del Cordón et le palais Alcazar de Colón.
La ville fortifiée de Santo Domingo conserve une partie de son système de défense. La Fortaleza Ozama et les portes de bastions, comme la Puerta de la Misericordia, faisaient partie de la muraille défensive de la ville. La zone coloniale de Saint-Domingue est une étape incontournable lors de votre séjour en République Dominicaine. Explorez ses bâtiments historiques, ses monuments et espaces contemporains et ses musées pour mieux comprendre son histoire.
Avant de planifier votre voyage dans cette perle des Caraïbes, choisissez bien la saison. Même s’il fait chaud toute l’année et que le soleil brille presque tous les jours, la météo de Saint-Domingue, comme la météo de Punta Cana, peut parfois être défavorable aux vacances. Le climat de la République Dominicaine se divise en deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies. Ne ratez pas votre séjour et réservez au bon moment !
En savoir plus sur les grandes thématiques de la République Dominicaine
Pour les curieux qui ont envie d’en savoir plus, vous trouverez ci-dessous les principaux articles qui traitent de la République Dominicaine dans ses généralités :
- Météo de République Dominicaine, climat et températures
- Géographie de République Dominicaine
- Musique de République Dominicaine et danse caribéenne
- République Dominicaine : cuisine, plats typiques et gastronomie
- Culture de la République Dominicaine
- Religion de République Dominicaine, croyances et superstitions
- République Dominicaine : toute l’histoire depuis la colonisation